Plan général de l'exposition universelle de Roubaix en 1911

Plan général de l'exposition universelle de Roubaix en 1911
Ce plan montre l'étendue de l'Exposition Universelle de Roubaix en 1911. Celle-ci était installée aux abords du parc Barbieux et du nouveau Grand Boulevard de Lille à Roubaix et Tourcoing (sur la branche entre le Croisé Laroche et Roubaix). Cette manifestation internationale fut implantée sur les territoires des villes de Roubaix et de Croix dans les quartiers actuels de la Duquenière, du Créchet et du Fer-à-cheval. Une partie des installations avaient trouvé place dans le parc Barbieux lui-même (Gilbert Sayet tome 1 page 86 Collection privée ©)

PLANS, TRAVAUX et ORGANISATION


Les architectes de l'Exposition Internationale de Roubaix en 1911

Victor Laloux : Plan d’ensemble
Auguste Dupire-Deschamps : Le grand Palais des Industries Textiles
Louis Charles : Le Palais des Industries Diverses
A.G. Dubois (Palais), Louis Charles (façade annexe) : Le Palais des Machines
Joseph de Monternal : Le Palais des Mines
Paul Destombes-Prévost : Le Palais de la Chambre du Commerce
Louis Charles : Le Palais de l’Economie et de l’Hygiène Sociale
Albert Ballu : Le Palais de la Tunisie et de l’Algérie
Charles Lefebvre : Le Palais de l’Afrique Equatoriale
Charles Lefebvre : Le Palais de l’Indochine
Charles Lefebvre : Le Palais de Madagascar
Charles Lefebvre : Le Palais de l’Afrique Occidentale
Charles Lefebvre : Le Palais des Colonies Françaises
Pavillon exécuté d’après les plans de l’ingénieur Laillet : Le Pavillon de la Presse Coloniale
Charles Lefebvre (Palais), M. Montier (agencement intérieur) : Le Palais du Ministère des Colonies
? : Le Palais de la Métropole
Paul Destombes : Le Palais de la Belgique
J. Barbotin : Le Palais de l’Australie
J. Barbotin : Le Palais de la Nouvelle-Zélande
J. B. Maillard : Le Palais de la République d’Argentine
Joh Mutters : Le Palais des Pays-Bas

Origine et organisation


Au mois de février 1909, Eugène Motte, maire conservateur et républicain libéral de Roubaix, élu en 1902, propose à son conseil municipal, l’idée pour la ville d’organiser une exposition internationale. Au mois de mars 1909, Gilbert Sayet présente au conseil municipal de Roubaix un rapport faisant effectivement état de l’opportunité pour la ville de mettre en place une telle manifestation. Ce rapport, dont les conclusions sont alors adoptées à l’unanimité, évoque comme emplacement pour l’exposition le parc Barbieux et des terrains adjacents. L’exposition avait pour objectif de faire connaître Roubaix, ses immenses usines, ses travailleurs, sa production industrielle textile, ses œuvres sociales d’assistance et ses institutions d’enseignement. 

« Il faut apprendre qu’avec ses 15 à 18 cent millions d’affaires annuelles, Roubaix et l’un des centres économiques les plus considérables du pays et l’une des sources auxquelles s’alimentent le plus généreusement le budget de la France ».


Il s’agissait aussi pour la ville de « maintenir son prestige, de rester une cité d’avant-garde ». En bénéficiant des retombées commerciales et économiques qu’une telle manifestation ne manquerait pas de provoquer. La population ouvrière et travailleuse de Roubaix devait donc aussi trouver un intérêt à la manifestation dans laquelle souhaitait s’engager la municipalité avant le prochain scrutin municipal de 1912 ainsi Gilbert Sayet écrit-il : « Roubaix devait à sa population laborieuse de le montrer, sous la forme d’une belle grande leçon de choses, le bien que le pays et la démocratie peuvent retirer d’une étroite collaboration du capital et du travail, par les efforts combinés de toutes les intelligences et bonnes volontés. » 

Quoiqu’il en était, l’exposition de se devait d’être « l’admirable synthèse de l’ensemble de nos industries, des branches variées du commerce, de l’agriculture. Les arts, les sports, l’enseignement et l’économie sociale compléteront les reconstitutions, vécues, de l’existence nationale. » Un arrêté municipal crée donc le 1er mai 1909 un comité d’initiative qui se réunit ensuite hebdomadairement. (Matthieu Hazard)

Les plans ci-dessous peuvent être agrandis en cliquant dessus


















Quelques photos ont été prises lors des travaux de construction de l'Exposition Internationale de Roubaix








Les Grands Palais en construction sur l'avenue du même nom




Ci dessus, le Village Flamand en construction et ci-dessous le Palais de l'Argentine derrière la pièce d'eau.




La Porte Monumentale en construction

Les services généraux et administratifs de l'Exposition

Le Commissariat Général

Le premier, le plus important évidemment, était le Commissariat Général, d'où tous les autres tiraient leur impulsion directe. C'est là que siégeait l'Administration Générale de l'Exposition : Comité d'Initiative, Commissions diverses, Commissariat Général, Secrétaire Général, Comptabilité, Ingénieur-Electricien, Bureau d'abonnement et de correspondances, service de contrôle, service de dessinateurs, etc ...
Ses attributions s'étendant à tout, étaient donc illimitées. (Gilbert Sayet - Rapport Général Chapitre VI pages 413 à 437)



Le Pavillon du Commissariat Général était situé derrière le monument Nadaud, à droite, en entrant dans l'Exposition. Monsieur E.0. Lami fût nommé Commisaire Général après avoir assuré la même fonction aux Expositions d'Arras et de Tourcoing. Il était déjà responsable de l'Exposition Universelle de 1889 et Rapporteur du Jury de celle de 1900.




Le Service d'Incendie



Le souvenir de l'incendie de l'Exposition de Bruxelles a entraîné une prise en compte importante de ce risque. Le Comité d’Organisation a été très préoccupé par cette question. Des bâtiments, affectés spécialement à la lutte contre l’incendie, sont installés dans l’enceinte même de l’exposition. Parmi le matériel on trouve une moto pompe spécialement achetée par la ville de Roubaix qui puisera l’eau du lac du parc en cas de besoin. Un piquet de huit pompiers sera présent en permanence. En cas de nécessité il était prévu de faire appel aux villes voisines et aux casernes privées comme celle des peignages Holden à Croix.

La Croix Rouge




Le service de Presse


Le Pavillon de la Presse était installé en bordure de l'avenue des Grands Palais, au centre de l'Exposition, et donnait asile, non seulement à la Presse, mais aussi au bureau des postes, télégraphes et téléphones et aux services d'incendie et de gardiennage. Ses diverses affectations ne comportaient rien de monumental, aussi, se borna-t-on à recourir au style normand, pour le décorer, par un pan de bois, sur soubassement en rocailles, couronné par un auvent couvert de tuiles émaillées à écailles et une balustrade en bois formant crête. Par sa façade plâtrée, terminée par un auvent et un balcon, l'immeuble auquel il était adossé et dont la toiture avait été rasée pour faire place à une terrasse avec balustrade au pourtour, avait été disposé de façon à s'harmoniser avec son architecture.

Le service de Manutention

Le service de Police et de Gardiennage

Le service des Chaises dans les allées de l'Exposition

Le service des Fauteuils roulants

Les promenades à dos d'ânes et par petites voitures à travers l'Exposition

Water-Closets et urinoirs

Le service financier de l'Exposition

Le service de contrôle des entrées à l'Exposition et aux attractions et concession donnant des pourcentages

Les abonnements à prix réduits

Le service des entrées populaires, des entrées gratuites, des entrées à demi et quart de tarif

Le Bureau de Change

Le service des Postes, Télégraphes et Téléphones

Le débit de Tabacs

Les accès à l'Exposition











Le logement


La même carte a été reproduite avec des décors différents montrant des vues de Roubaix et de l'Exposition. L'afflux de visiteurs provoqua une demande importante de chambres qu'il était souvent difficile de satisfaire. Une autre carte montre de façon encore plus humoristique cette situation.



Vue générale


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